Les danseurs de Sebeiba
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Les danseurs de Sebeiba
Publié par Saby
Sebeiba est une fête touarègue qui se déroule dans le désert de Tassili en Algérie.
Danse caractéristique de la ville de Djanet, située à quelque 400 km du chef-lieu de la wilaya d’Illizi, Sebeiba est exécutée exclusivement par les hommes, au rythme des gangas (tambourins) jouée essentiellement par les femmes. Elle a lieu tous les ans à la même époque, le jour de l’Achoura.
C’est à un crieur que revenait, il y a bien longtemps déjà, la tâche et l’honneur d’annoncer Talit-en-Sebeiba après s’être assuré de la vue du croissant de lune naissant : le mois de Sebeiba.
Les préparatifs peuvent commencer et durent ainsi jusqu’au dixième jour: Tilallin, qui coincide avec le jour de l’Achoura.
Tôt le matin, les habitants affluent vers l’oued de la palmeraie, l’oued Idjeriou, où doit avoir lieu la cérémonie.
Les danseurs pénètrent dans l’arène suivis par les musiciennes, alors que non loin suivent la chorale, les Chet-Aggaï. Tout cela se déroule selon un scénario bien précis. Les danseurs du ksar d’El Mihane pénètrent dans l’arène, du sud vers le nord, alors que ceux d’Azzelouaz du nord vers le sud. Ils tournent de la droite vers la gauche.
Cette cérémonie, qui fait intervenir des éléments chorégraphiques: costumes, takoumbout, bijoux, pendentifs pectoraux... a un rôle où les scénarios sont réglés avec précision.
Les couleurs de base des vêtements sont les mêmes pour tous les acteurs: le blanc et le noir.
Une des caractéristiques des accessoires de la Sebeiba est la takoumbout, coiffe en laine de couleur pourpre ornée de trois rangées de bijoux triangulaires en plus d’une autre de forme carrée, en argent.
Les danseurs ainsi coiffés portent des serouels: ikarbiène, des chèches de couleur rouge et noire tressés autour de la taille, leurs poitrines sont barrées d’écharpes en diagonale, de couleur blanche qui rappellent les personnages gravés sur les parois des gravures rupestres du Tassili n’Ajjer.
D’autres décorations en laine terminent ce superbe ensemble géométrique. Les danseurs, qui évoluent ainsi et entièrement voilés, nous renvoient aux lointaines danses masquées africaines.
Un jury, formé de membres des deux ksour, désigne le ksar vainqueur. Une victoire symbolique entre ces rivaux d’un jour.
Le rythme imprimé par le son des gangas devient plus rapide, proche de la transe. Tanfar, cette forme de communion qui atteint son paroxysme, accompagné par les Taghalalit des Chet-Aggaï et des joueuses de gangas est un des moments forts de la chorégraphie. Tout s’emballe: Sebeiba fait tourner les têtes. On dit que «dans Sebeiba, tout danse, tout tourne, le coeur, la tête, les bras».
A la façon des derviches tourneurs, les danseurs de Sebeiba redoubleront d’ingéniosité jusqu’à épuisement: l’extase. Sauf qu’ils ne représentent aucune confrérie ou ordre. Leur «voie», leur «chemin» mène vers la nuit des temps.
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Sebeiba est une fête touarègue qui se déroule dans le désert de Tassili en Algérie.
Danse caractéristique de la ville de Djanet, située à quelque 400 km du chef-lieu de la wilaya d’Illizi, Sebeiba est exécutée exclusivement par les hommes, au rythme des gangas (tambourins) jouée essentiellement par les femmes. Elle a lieu tous les ans à la même époque, le jour de l’Achoura.
C’est à un crieur que revenait, il y a bien longtemps déjà, la tâche et l’honneur d’annoncer Talit-en-Sebeiba après s’être assuré de la vue du croissant de lune naissant : le mois de Sebeiba.
Les préparatifs peuvent commencer et durent ainsi jusqu’au dixième jour: Tilallin, qui coincide avec le jour de l’Achoura.
Tôt le matin, les habitants affluent vers l’oued de la palmeraie, l’oued Idjeriou, où doit avoir lieu la cérémonie.
Les danseurs pénètrent dans l’arène suivis par les musiciennes, alors que non loin suivent la chorale, les Chet-Aggaï. Tout cela se déroule selon un scénario bien précis. Les danseurs du ksar d’El Mihane pénètrent dans l’arène, du sud vers le nord, alors que ceux d’Azzelouaz du nord vers le sud. Ils tournent de la droite vers la gauche.
Cette cérémonie, qui fait intervenir des éléments chorégraphiques: costumes, takoumbout, bijoux, pendentifs pectoraux... a un rôle où les scénarios sont réglés avec précision.
Les couleurs de base des vêtements sont les mêmes pour tous les acteurs: le blanc et le noir.
Une des caractéristiques des accessoires de la Sebeiba est la takoumbout, coiffe en laine de couleur pourpre ornée de trois rangées de bijoux triangulaires en plus d’une autre de forme carrée, en argent.
Les danseurs ainsi coiffés portent des serouels: ikarbiène, des chèches de couleur rouge et noire tressés autour de la taille, leurs poitrines sont barrées d’écharpes en diagonale, de couleur blanche qui rappellent les personnages gravés sur les parois des gravures rupestres du Tassili n’Ajjer.
D’autres décorations en laine terminent ce superbe ensemble géométrique. Les danseurs, qui évoluent ainsi et entièrement voilés, nous renvoient aux lointaines danses masquées africaines.
Un jury, formé de membres des deux ksour, désigne le ksar vainqueur. Une victoire symbolique entre ces rivaux d’un jour.
Le rythme imprimé par le son des gangas devient plus rapide, proche de la transe. Tanfar, cette forme de communion qui atteint son paroxysme, accompagné par les Taghalalit des Chet-Aggaï et des joueuses de gangas est un des moments forts de la chorégraphie. Tout s’emballe: Sebeiba fait tourner les têtes. On dit que «dans Sebeiba, tout danse, tout tourne, le coeur, la tête, les bras».
A la façon des derviches tourneurs, les danseurs de Sebeiba redoubleront d’ingéniosité jusqu’à épuisement: l’extase. Sauf qu’ils ne représentent aucune confrérie ou ordre. Leur «voie», leur «chemin» mène vers la nuit des temps.
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