Concours de nouvelle ^^
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Au delà du miroir :: AUTRES SUJETS / DIVERS
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Concours de nouvelle ^^
Bonjour les amis ,
Je profite d'avoir un peu de temps pour moi pour vous faire partager une petite "création perso", que j'ai écrite dans le cadre d'un concours d'écrivains en herbe sur le net. Le premier prix était, entre autre, d'avoir la chance de se faire publier et de gager des sous ^^ , tout comme de nombreux autres lots ( abonnements magazine, bons d'achat ...).
Vos avis sont les bienvenus, je n'ai pas trop l'habitude de montrer ce que je fais, n'hésitez pas, cela m'aiderait beaucoup !
" On dit qu'une vie ne suffit pas à réaliser tout ce que l'on souhaiterait entreprendre. A vrai dire, j'ai toujours vécu dans l'instant, ne me souciant guère du lendemain. Mon existence était vouée au travail, à la réussite, au pouvoir que j'avais sur les autres et qui me conférait cette sensation d'être au dessus de tout. Vous savez, lorsqu'un but unique vous tient, il est dur de voir plus loin que le bout de son nez, de s'attacher ou de considérer ses semblables autrement que comme des pantins que l'on manierait à sa guise. J'étais cet homme là, perché sur sa tour de verre, toisant le monde un verre de bourbon à la main, et un cigare dans l'autre. Un peu "cliché"... sans nul doute... mais c'est ainsi que je me définissais, par la marque de ma voiture ou de mon costume, en oubliant ce qui faisait de moi une personne à part entière. Je me trouvais dans une armure, polie par le temps, renforcée par l'orgeuil et des actes parfois inavouables. J'avais réussi à faire taire cette petite voix intérieure, avec le temps, soubresaut de conscience ou bien écho de mon identité passée...qu'importe...je me croyais heureux et indestructible.
Je me rappellerais toujours de cette nuit. J'avais couru les soirées mondaines, bu comme à l'accoutumée bien plus que de raison. Mon esprit, happé par les vapeurs de l'alcool, m'avait rendu totalement euphorique. Je ne maîtrisais déjà plus grand chose lorsque je m'étais retrouvé sur cette plage déserte, à l'autre bout de la ville. J'avais cette envie tenace de me défaire de mes entraves, je voulais être libre. Adieu chaussures, veste, clés, voiture, chaussettes, argent, cartes de crédit, portable... je courais pieds nus sur le sable gelé, dévalant les dunes comme un gamin, envivré par l'air salé qui me brûlait les paupières. Une fois arrivé face à la mer, j'ai stoppé net, les tempes battantes et les poumons en feu. J'étais seul, contemplant la nature: le bruit des vagues s'écrasant au loin sur les rochers, et le vent qui façonnait à sa guise ce paysage indompté... j'ai soudain été pris de panique... qu'étais-je, moi, au final, au milieu de tout cela ? Un pas en arrière, puis deux, puis trois... je suis tombé au sol, j'étais comme pris au piège de mon propre corps. Autour de moi, le sable dansait, je croyais voir des fantômes émerger des ténèbres, je devenais fou... j'ai hurlé de toutes mes forces pour les faire fuir, je craignais qu'ils ne m'entraînent avec eux, dans le noir, dans le néant, et que l'on ne me retrouve jamais...
Combien de temps s'était écoulé depuis...je ne saurais dire... je m'étais éveillé à l'aube, avec un affreux mal de tête. Je me sentais curieusement vide, comme si tout n'avait été, au final, qu'un rêve un peu dément. La bouche pâteuse, l'estomac gémissant, je me suis relevé tant bien que mal, entreprenant de gravir les dunes parsemées de mes affaires. Je ne savais que penser, je n'avais qu'une hâte, c'était de regagner ma voiture, de partir le plus loin et le plus vite possible de cet endroit maudit. Ce que j'ai fait, la tête remplie de questions, avalant les kilomètres, pied au plancher. J'ai fini par retrouver mon ancienne vie, et reprendre mes habitudes. Tout me semblait si lointain, du haut de ma tour de verre. Je songeais sans cesse à la plage, à cette angoisse qui m'avait littéralement
submergé cette nuit-là et mon impuissance... j'ai fait alors ce que je n'avais plus fait depuis des années, j'en ai parlé à quelqu'un...pas un ami, plutôt une vieille connaissance de travail, qui écouté mon récit avec intérêt avant de me répondre:
- Tu sais, mon vieux, je pense que rien n'arrive par hasard. Il faudrait méditer un peu sur ce qui t'est arrivé, tu ne crois pas ?
J'ai médité, cherché, creusé en moi-même des jours durant. Je suis retourné à la plage plusieurs fois, avec crainte, puis avec un certain plaisir, je dois l'avouer. J'ai acquis la certitude que j'avais passé une étape, sans trop savoir laquelle, mais à l'intérieur, quelque chose avait bel et bien changé. J'aspirais à davantage de sérénité, le travail n'avait plus le même attrait...c'était une sensation à la fois étrange et entêtante, bien au deça de que j'avais pu être. On dit qu'une vie ne suffit pas à réaliser tout ce que l'on pourrait entreprendre. Vous savez, je suis toujours cet homme, qui regarde le monde en s'interrogeant un peu plus, un verre de bourbon dans une main, un cigare dans l'autre. Un peu
" cliché"...sans nul doute...c'est ainsi que je me définis, un peu moins par la marque de ma voiture ou de mon costume. Je me trouve dans une armure, polie par les années, renforcée par l'orgueil et par quelques actes inavouables; mais qui,un jour, s'est fissurée, je ne sais trop comment. "
Je profite d'avoir un peu de temps pour moi pour vous faire partager une petite "création perso", que j'ai écrite dans le cadre d'un concours d'écrivains en herbe sur le net. Le premier prix était, entre autre, d'avoir la chance de se faire publier et de gager des sous ^^ , tout comme de nombreux autres lots ( abonnements magazine, bons d'achat ...).
Vos avis sont les bienvenus, je n'ai pas trop l'habitude de montrer ce que je fais, n'hésitez pas, cela m'aiderait beaucoup !
" On dit qu'une vie ne suffit pas à réaliser tout ce que l'on souhaiterait entreprendre. A vrai dire, j'ai toujours vécu dans l'instant, ne me souciant guère du lendemain. Mon existence était vouée au travail, à la réussite, au pouvoir que j'avais sur les autres et qui me conférait cette sensation d'être au dessus de tout. Vous savez, lorsqu'un but unique vous tient, il est dur de voir plus loin que le bout de son nez, de s'attacher ou de considérer ses semblables autrement que comme des pantins que l'on manierait à sa guise. J'étais cet homme là, perché sur sa tour de verre, toisant le monde un verre de bourbon à la main, et un cigare dans l'autre. Un peu "cliché"... sans nul doute... mais c'est ainsi que je me définissais, par la marque de ma voiture ou de mon costume, en oubliant ce qui faisait de moi une personne à part entière. Je me trouvais dans une armure, polie par le temps, renforcée par l'orgeuil et des actes parfois inavouables. J'avais réussi à faire taire cette petite voix intérieure, avec le temps, soubresaut de conscience ou bien écho de mon identité passée...qu'importe...je me croyais heureux et indestructible.
Je me rappellerais toujours de cette nuit. J'avais couru les soirées mondaines, bu comme à l'accoutumée bien plus que de raison. Mon esprit, happé par les vapeurs de l'alcool, m'avait rendu totalement euphorique. Je ne maîtrisais déjà plus grand chose lorsque je m'étais retrouvé sur cette plage déserte, à l'autre bout de la ville. J'avais cette envie tenace de me défaire de mes entraves, je voulais être libre. Adieu chaussures, veste, clés, voiture, chaussettes, argent, cartes de crédit, portable... je courais pieds nus sur le sable gelé, dévalant les dunes comme un gamin, envivré par l'air salé qui me brûlait les paupières. Une fois arrivé face à la mer, j'ai stoppé net, les tempes battantes et les poumons en feu. J'étais seul, contemplant la nature: le bruit des vagues s'écrasant au loin sur les rochers, et le vent qui façonnait à sa guise ce paysage indompté... j'ai soudain été pris de panique... qu'étais-je, moi, au final, au milieu de tout cela ? Un pas en arrière, puis deux, puis trois... je suis tombé au sol, j'étais comme pris au piège de mon propre corps. Autour de moi, le sable dansait, je croyais voir des fantômes émerger des ténèbres, je devenais fou... j'ai hurlé de toutes mes forces pour les faire fuir, je craignais qu'ils ne m'entraînent avec eux, dans le noir, dans le néant, et que l'on ne me retrouve jamais...
Combien de temps s'était écoulé depuis...je ne saurais dire... je m'étais éveillé à l'aube, avec un affreux mal de tête. Je me sentais curieusement vide, comme si tout n'avait été, au final, qu'un rêve un peu dément. La bouche pâteuse, l'estomac gémissant, je me suis relevé tant bien que mal, entreprenant de gravir les dunes parsemées de mes affaires. Je ne savais que penser, je n'avais qu'une hâte, c'était de regagner ma voiture, de partir le plus loin et le plus vite possible de cet endroit maudit. Ce que j'ai fait, la tête remplie de questions, avalant les kilomètres, pied au plancher. J'ai fini par retrouver mon ancienne vie, et reprendre mes habitudes. Tout me semblait si lointain, du haut de ma tour de verre. Je songeais sans cesse à la plage, à cette angoisse qui m'avait littéralement
submergé cette nuit-là et mon impuissance... j'ai fait alors ce que je n'avais plus fait depuis des années, j'en ai parlé à quelqu'un...pas un ami, plutôt une vieille connaissance de travail, qui écouté mon récit avec intérêt avant de me répondre:
- Tu sais, mon vieux, je pense que rien n'arrive par hasard. Il faudrait méditer un peu sur ce qui t'est arrivé, tu ne crois pas ?
J'ai médité, cherché, creusé en moi-même des jours durant. Je suis retourné à la plage plusieurs fois, avec crainte, puis avec un certain plaisir, je dois l'avouer. J'ai acquis la certitude que j'avais passé une étape, sans trop savoir laquelle, mais à l'intérieur, quelque chose avait bel et bien changé. J'aspirais à davantage de sérénité, le travail n'avait plus le même attrait...c'était une sensation à la fois étrange et entêtante, bien au deça de que j'avais pu être. On dit qu'une vie ne suffit pas à réaliser tout ce que l'on pourrait entreprendre. Vous savez, je suis toujours cet homme, qui regarde le monde en s'interrogeant un peu plus, un verre de bourbon dans une main, un cigare dans l'autre. Un peu
" cliché"...sans nul doute...c'est ainsi que je me définis, un peu moins par la marque de ma voiture ou de mon costume. Je me trouve dans une armure, polie par les années, renforcée par l'orgueil et par quelques actes inavouables; mais qui,un jour, s'est fissurée, je ne sais trop comment. "
Re: Concours de nouvelle ^^
Bonjour Alianess,
J'ai beaucoup aimé. Je m'explique.
C'est très bien écrit et je suis très difficile. Ça se lit d'un trait. Ton texte se lit si facilement que j'ai du relire des passages parce que lus trop vite. Si tu as lu "Seize Lunes" et "Twilight", tu comprendras ce que je veux dire. Ce sont des lectures que j'ai du abandonnées parce que trop mal écrites (encore que Seize Lunes, ça peut passer).
J'aime bien le sujet et il est bien illustré. J'ai l'impression qu'il est autobiographie. Ai-je raison ?
Et pour finir tu as fait fonctionner mon imagination et rien que pour cela : Merci.
J'ai beaucoup aimé. Je m'explique.
C'est très bien écrit et je suis très difficile. Ça se lit d'un trait. Ton texte se lit si facilement que j'ai du relire des passages parce que lus trop vite. Si tu as lu "Seize Lunes" et "Twilight", tu comprendras ce que je veux dire. Ce sont des lectures que j'ai du abandonnées parce que trop mal écrites (encore que Seize Lunes, ça peut passer).
J'aime bien le sujet et il est bien illustré. J'ai l'impression qu'il est autobiographie. Ai-je raison ?
Et pour finir tu as fait fonctionner mon imagination et rien que pour cela : Merci.
Alia Muadib- (Aguerri)
- Pays :
Age : 64
Messages : 476
Date d'inscription : 11/05/2013
Emploi/loisirs : oisive
Humeur : m
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