Alice et le changement de société
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Alice et le changement de société
- Grand-père, toi qui proposes des solutions pour changer notre société, comment penses-tu qu’elles puissent être adoptées quand on voit la méconnaissance, l’inertie voire l’indifférence générale et surtout la résistance de tous ceux qui bénéficient du système?
- Vois-tu, ma grande, comme je disais récemment à ton frère, au-delà des apparences, l’invisible est souvent le plus important. J’ai dû déjà te raconter l’histoire du centième singe. Je te la rappelle. Cela s’est passé sur l’île japonaise de Koshima. A partir de 1952, on s’est mis à observer une colonie sauvage de macaques. On leur jetait des patates douces sur le sable. Les singes les appréciaient mais beaucoup moins le sable dont elles étaient salies. Un jour, une jeune femelle de 18 mois eût l’idée de les laver dans un ruisseau. Sa mère l’imita puis les autres jeunes mais pas tous les adultes.
Six ans plus tard, la situation était la même. Peut-être étaient-ils 99 macaques à avoir appris la technique du lavage. Or un matin, un centième singe acquis cette pratique et le soir pratiquement toute la tribu faisait de même. Mais là où c’est encore plus étonnant, c’est que l’habitude fit en même temps son apparition sur d’autres îles ainsi que dans une colonie du continent. Depuis, le macaque japonais a été surnommé « le laveur de patates ».
Cette observation illustre trois enseignements. En premier, tout le processus est initié par la découverte d’un individu. L’histoire montre que les grands mouvements comme les religions ont pour origine un fondateur unique. Mais celui-ci doit transmettre son nouveau concept à un nombre suffisant de disciples pour parvenir à généraliser son adoption. La notion de quantum nécessaire est le deuxième enseignement. Je t’ai appris qu’un quantum intervient toujours dans la composition des particules jusqu’au centième élément. En biologie, je t’ai montré que les caractères acquis se transmettaient héréditairement grâce un quantum énergétique d’un groupe capable de modifier le génome. Sage disposition qui offre l’avantage important d’éviter que les découvertes de chaque individu n’entraînent l’anarchie dans le groupe. C’est pourquoi l’histoire darwinesque de mutations aléatoires ne résiste pas à l’analyse. Elles ne peuvent se produire qu’à titre individuel et leur addition ne saurait être qu’anarchique, voire monstrueuse. Etant isolées, elles ne sont pas héréditaires et heureusement.
Je t’ai expliqué que nos corps énergétiques étaient composés de circuits magnétiques. Ils s’accordent entre eux et réalisent ainsi notre unité d’individu et aussi de groupe. Au niveau du champ magnétique, les transmissions se jouent des distances, troisième enseignement de l’observation. Ces circuits magnétiques ont un effet gyroscopique qui offre l’avantage indéniable de la constance des acquis, de la pérennité des instincts notamment. Mais le revers de la médaille est l’inertie à laquelle tu faisais allusion. Copernic entre autres, l’a appris à ses dépens.
Les concepts nouveaux se heurtent à la pesanteur des idées reçues, à la pensée dominante. Il est vrai qu’en terme de force mâle et brute, on ne fait pas le poids ! D’autant plus que le conditionnement des mentalités est systématiquement organisé avec des moyens financiers importants. Les budgets publicitaires sont énormes et le lobbying formidable. Sais-tu que 15000 lobbyistes sont en poste à Bruxelles, 20 fois plus que les parlementaires européens !
- Ce n’est pas encourageant. Comment peut-on s’opposer à un système aussi puissant ?
- Il ne s’agit pas d’affrontement mais de développement d’alternatives et la puissance du système est toute relative parce qu’elle n’est que matérielle. Rappelle-toi que plus de 95% de l’énergie est invisible. C’est elle que nous avons à mobiliser ; il faut savoir de quelle façon.
La clé : être en accord avec le sens de la création qui est l’association, celle due à l’attraction universelle pour former l’univers physique, celle des éléments biologiques pour former les êtres vivants enfin celle des êtres spirituels par toutes les formes d’amour. Pour être viable, tout projet doit aller dans ce sens, celui du BIEN, le bien de tous et de la planète. Il ne s’agit pas seulement de morale mais d’un but universel qui correspond aux Devoirs Fondamentaux de l’Homme.
On oppose souvent le bien et le mal en les mettant sur le même plan. C’est une erreur car seul le bien existe en réalité ; le mal ne se définit que par l’absence locale du bien. A la manière de la lumière et de l’ombre qui n’apparaît, localement et temporairement, que lorsque la lumière est masquée.
Le mal engendre des désordres. C’est le cas du système que nous subissons. Mais basé sur l’exploitation de matières finies, il est voué à s’autodétruire. Un exemple : le PIB de la Chine augmente de 10% tous les ans, cela signifie sa multiplication par 2,6 en 10 ans seulement ! Pour l’Inde, 8%, c’est 2,3. Tu vois les conséquences pour le pétrole et toutes les matières fossiles, sans parler des désordres pour les populations. Le surendettement exponentiel qui se généralise devient un cancer de plus en plus douloureux, bientôt en phase terminale.
Malgré tout, désordres et douleurs donnent aussi une chance de prise de conscience. On sait qu’un choc sur un barreau d’acier est capable de réorienter ses circuits magnétiques pour le transformer en aimant. Un choc physique ou psychique, est capable aussi de réorienter la vie des personnes. Ainsi en est-il des maladies, des accidents et des catastrophes qui, loin d’être dus au hasard, sont en fait la résultante d’orientations non conformes au bon sens du BIEN.
C’est là où l’inventeur du bon sens intervient comme révélateur du BIEN. On a constaté bien souvent qu’une invention était découverte presque simultanément en plusieurs endroits de la planète par effet de résonance. Ensuite intervient un temps d’accumulation des énergies subtiles jusqu’à l’acceptation générale, presque subite. Cela s’est passé ainsi avec l’écologie. Il a fallu un bon demi siècle. On ne peut plus accepter autant de temps, ni les hommes ni la planète ne pourront le supporter. Mais ce ras-le-bol général, cette soif de justice devant les inégalités constituent de puissantes forces qui peuvent soit dégénérer en révolution violente, soit générer une évolution positive.
Pour cette dernière, il nous faut offrir des solutions capables de rentrer en résonance avec ces aspirations. A la désinformation doit répondre l’information et plus largement une éducation totale dont la cohérence globale est garante du vrai et du BIEN.
Cette in-formation va permettre de fédérer les initiatives multiples qui fleurissent déjà pour les faire entrer en synergie. On voit effectivement se développer des SEL ou dérivés dont certaines se dotent de monnaies propres. Des groupements d’achats se constituent et de plus en plus de personnes recourent aux échanges directs par Internet. Des mouvements populaires comme le DARD de Patrick Sébastien sont lancés (20000 personnes en 1 mois) et des relais locaux se mettent en place. Une pétition pour défendre les produits naturels anthroposophiques contre la chimie artificielle est en passe de recueillir 1 million de signatures. Une banque éthique européenne est en train d’être fondée à l’initiative de la NEF.
Sois consciente que ce mouvement passe par chaque personne, dépend de la réponse de chaque personne qui même libérée du conditionnement qui l’enchaînait reste néanmoins libre de son action positive, nulle ou négative. Mais dans ces deux derniers cas, équivalents, les répercussions seront néfastes tant pour la personne que collectivement. Les moyens modernes comme les réseaux sociaux offrent des opportunités. On le voit lorsque des milliers de jeunes se réunissent pour un monstrueux apéritif. A nous tous, et à vous les jeunes, de leur proposer des alternatives plus positives.
Notre société attend le changement qui la fera passer de la compétitivité à la solidarité, ce que je résume par le royaume du Cœur. Mais ceci n’est qu’une première étape, car ensuite notre civilisation doit être sortie du matérialisme où elle s’est engluée pour parvenir au royaume de l’Esprit. Et tu n’auras pas à attendre les efforts de générations successives comme jadis, car le germe est en terre prêt à éclore.
Par Jean-François Drouet,
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